Henri Salvador, le jazz avant le rire
Avant d’être l’icône espiègle que l’on connaît pour ses succès populaires — Faut rigoler, Twist SNCF, Juanita Banana ou Mini petite souris —, Henri Salvador fut d’abord un musicien d’exception. Né à Cayenne de parents guadeloupéens, il s’est imposé dès sa jeunesse comme un guitariste au talent rare, remarqué par nul autre que Django Reinhardt avant la Seconde Guerre mondiale.
Durant l’Occupation, Salvador brille au sein du groupe Ray Ventura et ses Collégiens, dont il devient l’une des vedettes. Après la guerre, il s’impose dans le bouillonnement artistique de Saint-Germain-des-Prés, où il participe à l’essor du jazz français.
Dans les années 1950, il est considéré, aux côtés de Sacha Distel, comme l’un des plus grands guitaristes de jazz de sa génération. Ses collaborations avec Boris Vian, Michel Legrand et surtout Quincy Jones marquent cette décennie féconde, bien avant que le grand public ne découvre son irrésistible humour et ses chansons légères.
C’est cette facette méconnue du chanteur — celle du jazzman élégant et novateur — que DJ Chris vous propose de redécouvrir aujourd’hui.
 
        


