Au début du mouvement Yéyé, la quasi-totalité des chansons étaient des adaptations de titres anglo-américains. Les producteurs privilégiaient cette méthode, plus simple et plus rassurante, car les compositeurs français capables d’écrire dans un style rock’n’roll — qui deviendra celui des Yéyés — étaient encore très rares. Johnny Hallyday faisait exception : sur ses 32 premières chansons enregistrées chez Vogue, 18 étaient composées par lui-même.
Claude François, pourtant considéré comme le « roi du Yéyé », suivait une trajectoire très différente. Parmi ses 24 premiers titres, seuls 4 étaient des chansons francophones originales, et une seule avait été écrite spécialement pour lui. Toutes les autres étaient des adaptations.
Pour ses débuts, il adaptait même des titres français, comme Nabou Twist, Alibaba Twist ou Le Clair de Lune à Maubeuge. Mais très vite, la majorité de ses chansons provenaient du répertoire anglo-américain.
Ainsi, si Johnny s’imposait comme créateur, Claude François incarnait plutôt l’adaptateur inlassable des succès d’outre-Atlantique. Avant d'exporter lui même son œuvre avec "My Way"
Voici une comparaison captivante entre les titres adaptés de Claude François et leurs originaux ! Aujourd’hui, je vous propose une émission qui pourrait bien en appeler d’autres, car il y en a vraiment une multitude.
Photo © DJ Chris 1969